Le skyr.
Lobortis proin
La légende dit qu'il aurait même donné aux guerriers nordiques force et courage. Depuis, cette spécialité située entre le yaourt et le fromage frais est devenue un pilier de l'alimentation islandaise. Là-bas, on en consomme même 10 kg par an et par habitant. Peu étonnant que l'île se hisse à la troisième place des pays les plus sains selon Bloomberg 2019 Healthiest Country Index, un indice international qui cumule espérance de vie, alimentation et politique publique en matière de santé.
À mi-chemin entre le yaourt à la grecque et la préparation lactique, ce cousin du labné levantin, du quarg allemand ou du tvorog russe est le fruit de la fermentation du lait écrémé avec des bactéries lactiques (streptococcus thermophilus et lactobacillus bulgaricus, pour les intimes), à laquelle on retire ensuite le lactosérum (le petit-lait) afin de lui donner une texture plus dense. Une sensation compacte mais onctueuse, une pointe d'acidité et un arrière-goût sucré en font une délicieuse préparation qui donne rapidement la sensation de satiété. Il faut dire que d'un point de vue nutritionnel, le skyr est un vrai coup de pot.
Il fournit près de 20% des apports recommandés Peu sucré (il compte moins de 4 g de sucre pour 100 g) et bien moins gras que les yaourts classiques ou à la grecque, il est peu calorique. Surtout, il contient deux fois plus de protéines que les autres. En clair, c'est l'équivalent d'un yaourt à 0 %, les protéines en plus... Il est donc particulièrement recommandé dans les régimes pauvres en glucide ou la diète cétogène. C'est aussi un coupe-faim parfait pour les athlètes. Source de zinc, de minéraux et de vitamines B2 et B12... un pot de skyr fournit environ 170 g de calcium, soit près de 20 % des apports recommandés.